Il y avait un petit moment que je ne m’étais pas plongé avec succès dans un roman de science-fiction.
Il m’arrive d’en commencer, que je laisse tomber au bout de quelques
chapitres (parfois quelques pages). Cela n'en fait pas forcément de
mauvais romans: c’est juste qu’un livre peut vous plaire parce qu’il est
là au bon moment, et qu’on y est réceptif…
Cela a été le cas avec Le Cimetière Des Saints.
Autant le dire tout de suite, il ne s’agit pas de grande littérature
de SF, loin s’en faut ! Mais par contre, c’est très efficace !
On y suit le périple de Cal Alexandros (Chut !! Il ne faut pas
révéler son nom de famille !), qui, alors qu’il n’est qu’un tout jeune
enfant, se retrouve abandonné sur une planète portant le nom de “Monde
de Conrad”.
A la suite de l’attaque du vaisseau de son père, il a été contraint
d’abandonner le navire accompagné de Sidonie à bord d’une navette
d’évacuation. Celle-ci s’écrase au beau milieu de la planète, et bien
que survivant au crash, Cal et Sidonie vont vite comprendre que la mort n'aurait été un sort plus tragique. Il se trouve que les
autochtones, pourtant humains, ne sont pas des plus accueillants. Doux euphémisme.
Voilà qui fait office de prologue au roman. La suite, sans trop en
révéler, nous montrera comment Cal va faire face à son destin et, au
gré de ses rencontres (ou de ses déboires), va comprendre ce qu’il est
venu faire sur cette planète, qui porte les traces d’une ancienne
civilisation extra-terrestre.
Vous l’aurez saisi, rien d’original à attendre. Un savant mélange
d’archéologie SF, de roman initiatique, de voyages interstellaires,
d’extra-terrestres mystérieusement disparus, et vous obtenez un roman au
rythme bien balancé.
Si je dois malgré tout faire part d’un bémol, je dirai que le dernier
tiers du roman subit une petite baisse de qualité. Il y a un peu trop
d’ellipses, et le récit va presque trop vite. On a la sensation que tout
est un peu facile à résoudre, et cela a tendance à atténuer le suspens.
On se demande parfois si l’auteur n’avait pas envie d’en finir, et là
où il était parvenu à nous distiller ses péripéties avec un savant
timing, il accélère tout dès que (attention spoiler !) Cal quitte Le
Monde de Conrad pour retrouver son monde d’origine…
Malgré tout j’ai dévoré ce livre, je ne me suis pas ennuyé un seul
instant, et cela m’a remis le pied à l’étrier. J’enchaîne avec un autre
roman de SF, dont je vous parlerai certainement d’ici peu et qui
s’annonce pas mal non plus…
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