Ayant énormément apprécié Des Milliards De Tapis De Cheveux du même auteur, j'ai cherché à récupérer d'autres oeuvres d'Eschbach.
En attendant de lire Station Solaire bientôt, j'ai donc attaqué Le Dernier De Son Espèce.
Pour situer, cette fois-ci Eschbach nous livre une sorte de journal de bord rédigé par un homme un peu particulier: il s'agit d'un cyborg. Un homme-bionique, dont certains organes ont été remplacés par des implants électroniques, lui permettant de décupler ses forces, ou lui donnant des facultés exceptionnelles (vision nocturne, zoom optique, tout l'attirail auquel on peut s'attendre).
Jusque là, rien d'exceptionnel. Là où l'auteur surprend, c'est qu'il évite délibérément de nous pondre un roman de SF d'action, et parvient à la place à livrer un roman introspectif, réfléchi, intimiste. Il nous dépeint la vie d'un homme devenu inutile, à la recherche du sens de son existence, contraint de vivre exclu, presque en ermite, exilé dans la campagne irlandaise.
D'un clin d'oeil appuyé à l'Homme Qui Valait Trois Milliards (assumé par l'auteur), le roman devient une sorte de journal intime de Steve Austins, traqué par de mystérieux hommes accros au téléphone portable, présents à tous les coins de rue. La paranoïa s'installe, le tout présenté à la première personne, "de la main" même du héros/narrateur.
Au final, un livre qui se lit vite, plein de bonnes idées et quand même parsemé de suspens et d'action, mais qui fait aussi réfléchir (les citations de Sénèque sont bien employées).
Je vous le recommande chaudement, une lecture qui vaut le détour, à défaut d'être révolutionnaire, et qui change un peu en ces temps de recrudescence du Space Opera au sein de la production SF actuelle.
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