vendredi 29 avril 2011

[Avis] Dossier A T.3 "Les Poèmes de Solon" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

J’ai profité de quelques rayons de soleil pour m’installer en terrasse, au bord de la mer, tout en bouquinant le troisième volume des aventures d’Iriya Shuzo, notre vendeur d’antiquité, accessoirement archéologue à ses heures perdues.

Enfin, cela monte en puissance ! C’est le premier tome où on a vraiment l’impression de lire un manga orienté archéologie, avec la découverte d’un palais sous-terrain en Grèce, qui pourrait bien être lié à l’Atlantide.

J’ai d’abord eu l’impression que cet opus commençait mal, avec encore une digression. Mais celle-ci s’avère utile à la progression de l’histoire, et amène un personnage secondaire intéressant et original, lui aussi à la recherche de l’Atlantide (même si ce n’est pas par vocation).

Le duo Garaku Toshusai / Osamu Uoto continue de livrer une série ultra-documentée, à tel point qu’on a du mal à discerner le vrai du faux, contribuant au sentiment de véracité qui habite le scénario.


J’ai maintenant hâte de passer au volume 4, que j’avais aussi stocké d’avance...

Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

mercredi 27 avril 2011

[Humeur] Où je reparle encore des Smashing Pumpkins...

Je l’ai déjà dit, il s’agit de mon groupe préféré. C’est simple, depuis que je les ai adoptés en 1995, je n’ai JAMAIS cessé de les écouter.

Il y a des trucs qu’on écoute un temps, puis cela passe, j’ai connu un paquet de périodes musicales au gré des sorties d’albums de tel ou tel groupe.

Mais pas avec les Smashing Pumpkins.

J’ai toujours trouvé quelque chose à me mettre sous la dent, que ce soit des titres inédits trouvés sur les maxi-singles, des lives pirates, des raretés glanées sur le net, etc… Jamais je n’ai été à court de matériau. Pas même pendant les presque 7 longues années d’interruption.

Bref, voici ce qui me fait vous parler encore de ce groupe:



Je découvre donc ce soir la vidéo postée par Billy sur la page officielle Facebook des Smashing Pumpkins, et ai le bonheur d’apprendre qu’enfin, un accord a été trouvé avec EMI (qui contrôlait une partie du back catalogue).

Cela signifie que tous les albums vont ressortir, dans une version remasterisée (là je demande à voir), et certainement augmentée de quelques “previously unreleased”!
Ce sera surtout l’occasion de pouvoir acheter les versions vinyles de ces albums, dont beaucoup trop de copies circulent de nos jours.

L’autre grosse news du jour, c’est la future sortie d’Oceania, sorte d’album dans l’album, qui regroupera dix ou onze titres faisant partie du voyage Teargarden By Kaleidiscope, mais qui seront tous inédits.

Je suis vraiment heureux que Billy soit revenu, de son aveu même, sur la mort du format album, car pour ma part, je continue d’apprécier l’écoute d’albums complets, et non de titres par-ci par-là.

L’écoute au titre par titre a l’inconvénient de concentrer toutes les critiques négatives (ou positives) sur un seul morceau -logique- là où écouter ce même titre au sein d’un ensemble peu changer la perception que l’on en a. Ce n’est pas très clair ce que je viens d’écrire… :D
Par exemple, un morceau peut ne pas vous plaire en l’écoutant alors que vous venez de le télécharger. Mais ne lui auriez vous pas donné sa chance mélangé au reste d’un album, dans la continuité d’un titre, ou comme une pause avant de passer au titre que vous préférez ?

J’ai vécu ça en écoutant Mellon Collie. Je suis sûr que si certains morceaux avaient été dépareillés et lancés seuls, ils auraient été exposés aux foudres des fans. Même dans Zeitgeist pour prendre un album plus récent, il y a des titres que je n’aurai pas forcément aimé autant si je les avais eus seuls (Death From Above), alors que dans la continuité de l’album, ils ne me posent plus de problème, après quelques écoutes.

J’ai donc bien hâte de me plonger dans Oceania (un petit nom certainement pas étranger à une certaine connaissance de Billy venant de ce continent :D), qui aura l’immense avantage de m’apporter 10 morceaux d’un coup, et qui pourra donc tourner en boucle, comme toute bonne découverte d’album. Bah oui, parce que c’est bien gentil un titre à la fois, mais à faire tourner en boucle, aussi bon soit-il, ça finit par gonfler quand même ! :D

En tout cas, je mets de l’argent de côté pour la fin de l’année, parce que Gish, Siamese Dream et Pisces Iscariot, j’achète ! (de toute façon j’achète tout ce qui porte le nom de Smashing Pumpkins :P).

mercredi 20 avril 2011

[Avis] Je viens de voir...

… Lovely Bones, de Peter Jackson



Et je dois dire que j'ai particulièrement été enchanté par ce film, malgré la noirceur du thème abordé.

A partir d'une histoire de meurtre d'une jeune ado, fait divers malheureusement devenu commun à notre époque, Peter Jackson retrouve l'ambiance qui caractérisait Heavenly Creatures.

Je crois que ce qui rend ce film différent des autres racontant le même genre d'histoire, c'est le choix de se concentrer sur la victime, et non sur une éventuelle vengeance que les parents pourraient vouloir assouvir.

C'est certainement un traitement qui vient du livre dont il est adapté, j'imagine, mais Peter Jackson le sublime par de magnifiques séquences chargées d'onirisme, illustrant le monde dans lequel s'est enfermée l'héroïne après sa mort, sorte d'anti-chambre du paradis.

J'ai surtout été marqué par une séquence où elle est flotte embarquée sur un kiosque perdu dans un champ de maïs (de blé ?) transformé en mer houleuse. Décrit comme ça, cela ne ressemble à rien, mais en images, c'est beau.

Au lieu de parler de haine, le film choisit de se concentrer sur l'amour qui maintient en quelque sorte en vie l'héroïne dans "l'entre-monde". C'est notamment ce sentiment qui tisse le lien indéfectible attachant un père à sa fille et vice-versa, ou encore une soeur abandonnée trop tôt.

Pour le coup, j'ai trouvé que c'était la meilleure oeuvre de Peter Jackson depuis longtemps (bien au-dessus des LOTR), et je rêverais de le voir continuer à réaliser ce genre de films, auquel son style colle si bien.

N'écoutez donc pas les grincheux qui ne l'ont pas aimé.

Pour terminer, une petite vidéo réalisée par un fan sur Youtube, afin d'avoir un aperçu de l'ambiance (dommage, on ne peut pas l'intégrer):




PS: Accessoirement, pour les amateurs de home-cinema, le blu-ray est de toute beauté, et comblera aussi bien votre belle télé HD que votre ampli en mal de bonne piste sonore.

[Avis] Dossier A T.2 "L'Eglise du Feu Eternel" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Je ne fais pas dans l’originalité, puisque j’ai logiquement enchaîné avec la suite.

Ce second tome reste aussi sympathique que le premier, mais ne parvient pas à décoller.

Je suis resté sur une impression de trop peu à la fin du volume, fin qui d’ailleurs appelle à peine à lire le suivant.

Malgré tout, cela reste un manga agréable et dépaysant, et on sent que la trame de fond a vraiment du potentiel.

J’espère beaucoup que cela va devenir sérieux dans les volumes suivants, parce qu’il ne faudrait pas que cette série s’enlise déjà dès le départ, surtout avec un sujet pareil.

En tout cas, là encore c’est très bien documenté, je trouve juste qu’il y a trop de digressions, et que l’auteur oublie souvent d’aller à l’essentiel.

Je croise les doigts pour le volume suivant ;).


Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

[Humeur] J'écoute...





Parce que cette chanson me transporte ailleurs…
Et que c’est une de mes préférées de Led Zeppelin.

vendredi 1 avril 2011

[Avis] Dossier A T.1 "Le Continent Perdu" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Tout d'abord, le pitch (évasif, à mon avis) tiré du site d’Akata (Delcourt): 

L’Atlantide, continent mythique à l’origine d’une grande civilisation disparue sous les flots selon Platon, a toujours fait l’objet de recherches acharnées par de nombreux archéologues. Un projet grandiose, mais sans doute un peu fou, de retrouver cette civilisation antique vient d’être impulsé par Whilhelm Endre, un homme d’affaire autrichien d’origine hongroise. Mais peu de temps après, Endre est assassiné dans d’étranges circonstances…

Je découvre ce manga avec un peu de retard il est vrai, mais il faut dire que ces derniers temps je suis redevenu plus actif côté BD, un monde que j’avais délaissé quelques années (enfin j’en lisais toujours bien entendu, mais beaucoup moins qu’avant). Je vous expliquerai certainement pourquoi un peu plus tard d’ailleurs.

Bref, revenons à nos moutons.

J’ai toujours adoré, comme beaucoup, les histoires tournant autour de l’Atlantide. Il s’agit d’un des plus vieux mythes au monde, et a fait l’objet d’un nombre incroyable d’écrits en tout genre. Il est même dit qu’il s’agit du second thème, après la Bible, à avoir fait autant l’objet de publication littéraire, c’est pour dire.
Donc, dans ma recherche de titres tournant autour du fantastique et de la science-fiction, je suis tombé sur Dossier A. “A” pour Atlantide, certainement (je sais, je suis trop perspicace).

A vrai dire, avec des couvertures aussi ratées, je serais certainement passé à côté en librairie. Les jaquettes ne permettent pas de savoir le thème abordé par ce manga, alors à moins de le feuilleter, difficile de remarquer cette BD perdue au milieu de la production actuelle.

Concernant le manga en lui-même, disons qu’à la sortie de ce premier opus, j’ai un avis mitigé. En fait, j’ai beaucoup aimé, globalement. Mais certains détails m’ont chagriné.

On peut déjà dire que le scénario est super documenté. Trop peut-être. Il y a parfois un côté un chouillat trop pédagogique dans les dialogues. L’avantage, c’est que les auteurs ont vraiment travaillé leur histoire, et ne prennent pas le sujet à la légère. Cela confère un côté assez sérieux au récit, et finalement on n’a pas l’impression de lire du grand n’importe quoi sur l’Atlantide. C’est quand même déjà pas si mal, avec un peu de recul.

Par contre, l’histoire prend un peu trop de détours par moment. Le personnage principal a des fois un côté “bon samaritain” agaçant, et on le sent prêt à sauver la veuve et l’orphelin à chaque coin de rue. Ce n’est pas sans rappeler le personnage principal de Monster (ce très cher Dr Tenma). Ca tombe bien, apparement le sieur Garaku Toshusai serait le responsable éditorial de Urusawa…

Ceci dit, ces digressions ont quand même l’avantage de brosser le portrait de personnages qui deviennent attachants car on les voit dans d’autres situations, et ça approfondit un peu leur background.

Disons que la matière est là, il y a de quoi faire une grande série, et j’ai quand même eu bien envie de lire la suite à la fin de ce premier tome. Sachant que je suis très difficile, c’est plutôt bon signe.

L’aspect graphique, quant à lui, peut être le point qui va rebuter beaucoup de d’amateurs de mangas. Pour ma part, j’ai trouvé ça franchement pas mal, à part le chara-design de l’héroïne, que je trouve tout bonnement affreuse. Mais là encore ça colle à l’histoire. Car d’une part elle incarne une étrangère par rapport aux japonais, ensuite parce que finalement on s’intéresse à elle pour autre chose qu’un éventuel côté bimbo qu’elle aurait pu avoir si le mangaka avait cédé à la mode de la jolie chercheuse de trésors… Alors passé un temps d’adaptation au dessin, on se plonge dans l’histoire pour de bon.

Pour conclure, je conseille donc de tester cette série pour les amateurs d’Histoire (un peu), de mystère (beaucoup) et surtout de mythes (passionnément). Vous ne serez pas déçu, pour peu que vous oubliiez le dessin si vous n’accrochez pas.