vendredi 1 avril 2011

[Avis] Dossier A T.1 "Le Continent Perdu" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Tout d'abord, le pitch (évasif, à mon avis) tiré du site d’Akata (Delcourt): 

L’Atlantide, continent mythique à l’origine d’une grande civilisation disparue sous les flots selon Platon, a toujours fait l’objet de recherches acharnées par de nombreux archéologues. Un projet grandiose, mais sans doute un peu fou, de retrouver cette civilisation antique vient d’être impulsé par Whilhelm Endre, un homme d’affaire autrichien d’origine hongroise. Mais peu de temps après, Endre est assassiné dans d’étranges circonstances…

Je découvre ce manga avec un peu de retard il est vrai, mais il faut dire que ces derniers temps je suis redevenu plus actif côté BD, un monde que j’avais délaissé quelques années (enfin j’en lisais toujours bien entendu, mais beaucoup moins qu’avant). Je vous expliquerai certainement pourquoi un peu plus tard d’ailleurs.

Bref, revenons à nos moutons.

J’ai toujours adoré, comme beaucoup, les histoires tournant autour de l’Atlantide. Il s’agit d’un des plus vieux mythes au monde, et a fait l’objet d’un nombre incroyable d’écrits en tout genre. Il est même dit qu’il s’agit du second thème, après la Bible, à avoir fait autant l’objet de publication littéraire, c’est pour dire.
Donc, dans ma recherche de titres tournant autour du fantastique et de la science-fiction, je suis tombé sur Dossier A. “A” pour Atlantide, certainement (je sais, je suis trop perspicace).

A vrai dire, avec des couvertures aussi ratées, je serais certainement passé à côté en librairie. Les jaquettes ne permettent pas de savoir le thème abordé par ce manga, alors à moins de le feuilleter, difficile de remarquer cette BD perdue au milieu de la production actuelle.

Concernant le manga en lui-même, disons qu’à la sortie de ce premier opus, j’ai un avis mitigé. En fait, j’ai beaucoup aimé, globalement. Mais certains détails m’ont chagriné.

On peut déjà dire que le scénario est super documenté. Trop peut-être. Il y a parfois un côté un chouillat trop pédagogique dans les dialogues. L’avantage, c’est que les auteurs ont vraiment travaillé leur histoire, et ne prennent pas le sujet à la légère. Cela confère un côté assez sérieux au récit, et finalement on n’a pas l’impression de lire du grand n’importe quoi sur l’Atlantide. C’est quand même déjà pas si mal, avec un peu de recul.

Par contre, l’histoire prend un peu trop de détours par moment. Le personnage principal a des fois un côté “bon samaritain” agaçant, et on le sent prêt à sauver la veuve et l’orphelin à chaque coin de rue. Ce n’est pas sans rappeler le personnage principal de Monster (ce très cher Dr Tenma). Ca tombe bien, apparement le sieur Garaku Toshusai serait le responsable éditorial de Urusawa…

Ceci dit, ces digressions ont quand même l’avantage de brosser le portrait de personnages qui deviennent attachants car on les voit dans d’autres situations, et ça approfondit un peu leur background.

Disons que la matière est là, il y a de quoi faire une grande série, et j’ai quand même eu bien envie de lire la suite à la fin de ce premier tome. Sachant que je suis très difficile, c’est plutôt bon signe.

L’aspect graphique, quant à lui, peut être le point qui va rebuter beaucoup de d’amateurs de mangas. Pour ma part, j’ai trouvé ça franchement pas mal, à part le chara-design de l’héroïne, que je trouve tout bonnement affreuse. Mais là encore ça colle à l’histoire. Car d’une part elle incarne une étrangère par rapport aux japonais, ensuite parce que finalement on s’intéresse à elle pour autre chose qu’un éventuel côté bimbo qu’elle aurait pu avoir si le mangaka avait cédé à la mode de la jolie chercheuse de trésors… Alors passé un temps d’adaptation au dessin, on se plonge dans l’histoire pour de bon.

Pour conclure, je conseille donc de tester cette série pour les amateurs d’Histoire (un peu), de mystère (beaucoup) et surtout de mythes (passionnément). Vous ne serez pas déçu, pour peu que vous oubliiez le dessin si vous n’accrochez pas.


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