C'est par pur hasard que j'enchaîne avec une chronique d'un autre album scénarisé par Richard Marazano. S.A.M. est une BD que je voulais acheter depuis un moment, et comme elle m'est tombée entre les mains d'occasion, j'ai saisi l'opportunité ;).
J'aimais beaucoup la couverture, très réussie, pour son dynamisme et sa faculté à attirer l'oeil. De plus, même si c'est un détail, j'aime bien la maquette de celle-ci, qui place sobrement le logo en haut à droite (même le logo Dargaud n'est pas à sa place habituelle !). De plus, ayant parcouru une preview sur le site Avant-Première, j'avais déjà noté que le dessin me plaisait beaucoup.
Avec S.A.M., nous pénétrons d'un univers post-apocalyptique (cela fleurit de plus en plus ce type d'univers ces temps-ci). Dans une ville ravagée, contrôlée par les robots, les humains sont cantonnés aux parties souterraines. Mais pas TOUS les humains: uniquement les enfants. Les adultes ont été éradiqués par les robots, laissant leurs progénitures survivre par leurs propres moyens. Ces derniers vivent de récupération, parcourant la ville en journée, évitant les rondes de robots qui les traquent, à la recherche de rations de nourritures et de médicaments. La nuit tombée, ils restent terrés dans leurs abris, pour ne pas rencontrer les unités nocturnes, celles qui sont les plus terribles et les plus impitoyables. C'est dans ce monde sans merci que nous faisons connaissance avec un petit groupe d'enfants: Yann, Ella, Cassandre, Russ et Marco. Au cours d'une de ces journées pendant laquelle ils glanent des vivres tant bien que mal, l'un d'entre eux, Yann, tombe nez à nez avec un robot. Chose étrange, au lieu de le tuer sur le champ, ce dernier semble attiré par Yann. Malgré tout, devant la menace potentielle qu'il représente, ses quatre amis le dégomment, avant de rentrer se mettre à l'abri. Yann, lui reste auprès de la machine, qu'il appelle S.A.M. d'après les inscriptions qu'elle porte sur elle. Il est persuadé qu'il peut en apprendre plus sur elle, et qu'elle pourrait même leur être utile à tous. Malheureusement, il n'a pas le temps de pousser plus loin ses investigations, car une patrouille le déniche. Alors Yann tente de s'échapper, on dirait bien que S.A.M. a une réaction pour le moins étrange pour un robot...
(c) Dargaud Marazano / Shang |
Le design, justement, est particulièrement soigné. Les robots, bien qu'encore peu nombreux à faire leur apparition dans ce premier tome, sont réussis (même si là encore leur apparence est comme issue d'un imaginaire collectif). L'architecture de la ville est tout aussi soignée, on aurait juste souhaité en profiter plus. Le dessin des personnages est vivant, plein de mouvement. On jurerait que les cases sont issues d'un dessin animé, effet certainement accentué par la mise en couleur au rendu proche de l'animation (par contre, certaines cases sont un poil sombres). Le trait fortement typé mangas n'y pas non plus étranger.
Par contre, je trouve que que d'avoir mis les trois potentielles couvertures des suites au dos de l'album n'est pas très malin. Si ce sont réellement les prochaines couv', alors il est aisé de deviner la trame que va suivre l'histoire, et cela semble confirmer qu'elle risque de ne pas trop nous surprendre par son schéma classique. Ou alors tout ça n'est que ruse...
(c) Dargaud - Marazano / Shang |
Pour finir, une petite bande-annonce:
Note finale:
Un premier tome agréable et efficace qui, même s'il se lit vite, permet de passer un bon moment. Le dessin n'est pas en reste, et on a hâte de découvrir un peu plus de robots dans le second volet (la série est prévu en 4 tomes). Un album qu'on destinera en priorité aux ados, mais qui peut également convenir aux plus vieux sans soucis.
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