jeudi 18 août 2011

[Avis] Le Cimetière Des Saints, de Richard-Paul Russo aux éditions Le Bélial



Il y avait un petit moment que je ne m’étais pas plongé avec succès dans un roman de science-fiction.

Il m’arrive d’en commencer, que je laisse tomber au bout de quelques chapitres (parfois quelques pages). Cela n'en fait pas forcément de mauvais romans: c’est juste qu’un livre peut vous plaire parce qu’il est là au bon moment, et qu’on y est réceptif…

Cela a été le cas avec Le Cimetière Des Saints.

Autant le dire tout de suite, il ne s’agit pas de grande littérature de SF, loin s’en faut ! Mais par contre, c’est très efficace !

On y suit le périple de Cal Alexandros (Chut !! Il ne faut pas révéler son nom de famille !), qui, alors qu’il n’est qu’un tout jeune enfant, se retrouve abandonné sur une planète portant le nom de “Monde de Conrad”.

A la suite de l’attaque du vaisseau de son père, il a été contraint d’abandonner le navire accompagné de Sidonie à bord d’une navette d’évacuation. Celle-ci s’écrase au beau milieu de la planète, et bien que survivant au crash, Cal et Sidonie vont vite comprendre que la mort n'aurait été un sort plus tragique. Il se trouve que les autochtones, pourtant humains, ne sont pas des plus accueillants. Doux euphémisme.

Voilà qui fait office de prologue au roman. La suite, sans trop en révéler, nous montrera comment Cal va faire face à son destin et, au gré de ses rencontres (ou de ses déboires), va comprendre ce qu’il est venu faire sur cette planète, qui porte les traces d’une ancienne civilisation extra-terrestre.

Vous l’aurez saisi, rien d’original à attendre. Un savant mélange d’archéologie SF, de roman initiatique, de voyages interstellaires, d’extra-terrestres mystérieusement disparus, et vous obtenez un roman au rythme bien balancé.

Si je dois malgré tout faire part d’un bémol, je dirai que le dernier tiers du roman subit une petite baisse de qualité. Il y a un peu trop d’ellipses, et le récit va presque trop vite. On a la sensation que tout est un peu facile à résoudre, et cela a tendance à atténuer le suspens. On se demande parfois si l’auteur n’avait pas envie d’en finir, et là où il était parvenu à nous distiller ses péripéties avec un savant timing, il accélère tout dès que (attention spoiler !) Cal quitte Le Monde de Conrad pour retrouver son monde d’origine…

Malgré tout j’ai dévoré ce livre, je ne me suis pas ennuyé un seul instant, et cela m’a remis le pied à l’étrier. J’enchaîne avec un autre roman de SF, dont je vous parlerai certainement d’ici peu et qui s’annonce pas mal non plus…

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