mardi 30 août 2011

[Avis] Dossier A T.6 "Le Lapin Rouge" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Et merde (oups ça m'a échappé): je suis déçu !

Après la belle montée en puissance du précédent tome, les attentes ne sont pas comblées. L’histoire de Venise se termine en eau de boudin, avec en plus une ellipse qui nous laisse sur notre faim.

Avec le retour d’Iriya au Japon débute une autre recherche, cette fois-ci sur les terres même du Pays du Soleil Levant.

Autant on sent que le fond de cette nouvelle étape de notre héros est intéressant et original, autant la mise en image, le découpage choisis par les auteurs sont confus. On comprend l’effet recherché, mais la lecture est fastidieuse. On se perd dans les méandres des flashbacks, il faut se concentrer et parfois revenir quelques pages en arrière pour comprendre le récit.

Au final, on reste sur un sentiment mitigé, qui j’espère s’envolera à la lecture du prochain volume. 

[Je n’ai pas pour habitude de poster des avis négatifs, car même si je lis des choses qui ne me plaisent pas, je laisse le soin aux haters de donner leurs avis sur le web. Généralement, je ne parle que de ce que j’ai aimé. Je fais donc une petite exception, mais c’est aussi parce que globalement j’aime la série Dossier A. Alors c’est comme si une petite note négative ne comptait pas ;).]


 Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

vendredi 26 août 2011

[Avis] Le Dernier De Son Espèce d'Andreas Eschbach aux éditions L'Atalante.

Ayant énormément apprécié Des Milliards De Tapis De Cheveux du même auteur, j'ai cherché à récupérer d'autres oeuvres d'Eschbach.

En attendant de lire Station Solaire bientôt, j'ai donc attaqué Le Dernier De Son Espèce.
Pour situer, cette fois-ci Eschbach nous livre une sorte de journal de bord rédigé par un homme un peu particulier: il s'agit d'un cyborg. Un homme-bionique, dont certains organes ont été remplacés par des implants électroniques, lui permettant de décupler ses forces, ou lui donnant des facultés exceptionnelles (vision nocturne, zoom optique, tout l'attirail auquel on peut s'attendre).

Jusque là, rien d'exceptionnel. Là où l'auteur surprend, c'est qu'il évite délibérément de nous pondre un roman de SF d'action, et parvient à la place à livrer un roman introspectif, réfléchi, intimiste. Il nous dépeint la vie d'un homme devenu inutile, à la recherche du sens de son existence, contraint de vivre exclu, presque en ermite, exilé dans la campagne irlandaise.

D'un clin d'oeil appuyé à l'Homme Qui Valait Trois Milliards (assumé par l'auteur), le roman devient une sorte de journal intime de Steve Austins, traqué par de mystérieux hommes accros au téléphone portable, présents à tous les coins de rue. La paranoïa s'installe, le tout présenté à la première personne, "de la main" même du héros/narrateur.

Au final, un livre qui se lit vite, plein de bonnes idées et quand même parsemé de suspens et d'action, mais qui fait aussi réfléchir (les citations de Sénèque sont bien employées).

Je vous le recommande chaudement, une lecture qui vaut le détour, à défaut d'être révolutionnaire, et qui change un peu en ces temps de recrudescence du Space Opera au sein de la production SF actuelle.

jeudi 25 août 2011

[Avis] Dossier A T.5 de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt



Je suis bien content d’avoir donné sa chance à ce manga.

Le rythme de croisière est désormais atteint, et on retrouve avec plaisir nos archéologues à la recherche de l’Atlantide.

Dans ce cinquième tome, tous les ingrédients d’une bonne histoire sont réunis. Archéologie, course-poursuite, background historique… Et surtout des révélations sur l’organisation du “Vieux de la Montagne”, avec la découverte d’un ennemi implacable, prêt à tout pour veiller sur l’Atlantide.

Les auteurs nous emmènent de la Sardaigne à Venise, sur les traces d’indices que trouve Iriya, et c’est comme si le monde entier regorgeait d’artéfacts liés à l’Atlantide, prétexte à nous faire découvrir des décors documentés et très bien représentés.

Ce manga a vraiment un ton particulier, c’est certains qu’il ne plairait pas à tous, mais les amateurs de BD ésotériques devraient s’y retrouver. C’est un peu le Triangle Secret façon soleil levant ;).


Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

jeudi 18 août 2011

[Avis] Le Cimetière Des Saints, de Richard-Paul Russo aux éditions Le Bélial



Il y avait un petit moment que je ne m’étais pas plongé avec succès dans un roman de science-fiction.

Il m’arrive d’en commencer, que je laisse tomber au bout de quelques chapitres (parfois quelques pages). Cela n'en fait pas forcément de mauvais romans: c’est juste qu’un livre peut vous plaire parce qu’il est là au bon moment, et qu’on y est réceptif…

Cela a été le cas avec Le Cimetière Des Saints.

Autant le dire tout de suite, il ne s’agit pas de grande littérature de SF, loin s’en faut ! Mais par contre, c’est très efficace !

On y suit le périple de Cal Alexandros (Chut !! Il ne faut pas révéler son nom de famille !), qui, alors qu’il n’est qu’un tout jeune enfant, se retrouve abandonné sur une planète portant le nom de “Monde de Conrad”.

A la suite de l’attaque du vaisseau de son père, il a été contraint d’abandonner le navire accompagné de Sidonie à bord d’une navette d’évacuation. Celle-ci s’écrase au beau milieu de la planète, et bien que survivant au crash, Cal et Sidonie vont vite comprendre que la mort n'aurait été un sort plus tragique. Il se trouve que les autochtones, pourtant humains, ne sont pas des plus accueillants. Doux euphémisme.

Voilà qui fait office de prologue au roman. La suite, sans trop en révéler, nous montrera comment Cal va faire face à son destin et, au gré de ses rencontres (ou de ses déboires), va comprendre ce qu’il est venu faire sur cette planète, qui porte les traces d’une ancienne civilisation extra-terrestre.

Vous l’aurez saisi, rien d’original à attendre. Un savant mélange d’archéologie SF, de roman initiatique, de voyages interstellaires, d’extra-terrestres mystérieusement disparus, et vous obtenez un roman au rythme bien balancé.

Si je dois malgré tout faire part d’un bémol, je dirai que le dernier tiers du roman subit une petite baisse de qualité. Il y a un peu trop d’ellipses, et le récit va presque trop vite. On a la sensation que tout est un peu facile à résoudre, et cela a tendance à atténuer le suspens. On se demande parfois si l’auteur n’avait pas envie d’en finir, et là où il était parvenu à nous distiller ses péripéties avec un savant timing, il accélère tout dès que (attention spoiler !) Cal quitte Le Monde de Conrad pour retrouver son monde d’origine…

Malgré tout j’ai dévoré ce livre, je ne me suis pas ennuyé un seul instant, et cela m’a remis le pied à l’étrier. J’enchaîne avec un autre roman de SF, dont je vous parlerai certainement d’ici peu et qui s’annonce pas mal non plus…

jeudi 4 août 2011

[Avis] Sprite T.1 d'Ishikawa aux éditions Kazé

Ah ah, je vous ai eus, pas de Dossier A cette fois-ci. Bon en fait j’ai lu ce manga il y a un bon mois et demi, entre les tomes 4 et 5 de Dossier A :P.

Je sais, je devais publier quelque chose à propos de BD bien de chez nous, ça va venir ;).

Je me suis donc laissé tenter par Sprite, le premier volume d’une série publiée chez nous par Kazé depuis peu. J’ai d’abord été attiré par la couverture, puis le graphisme du manga, mais aussi par son pitch.

Ce démarrage se lit très (trop ?) vite, mais laisse une bonne première impression. On se surprend à attendre la suite.

Pour vous situer, on y découvre Sû, jeune lycéenne habitant Tokyo, confrontée à un phénomène pour le moins étrange: de la neige noire tombe sur Tokyo. A n’en pas douter c’est certainement de mauvaise augure (admirez la clairvoyance !). Alors qu’elle se rend chez son no-life d’oncle, qui vit enfermé depuis 10 ans, elle se retrouve bloquée dans l’immeuble de ce dernier, avec deux amies. Le ciel s’assombrit d’un coup, et un raz-de-marée dévaste la ville. Mais un raz-de-marée peu ordinaire, fait d’une eau… NOIRE ! Et généralement, ce qui est noir, c’est mauvais. On n’échappe pas à la règle, surtout lorsqu’on découvre ce qui arrive aux personnages qui entrent en contact avec cette eau ! Que vont devenir les survivants de la catastrophe, perchés en haut de leur immeuble ?


Pas facile de résumer ce premier tome sans spoiler quoi que ce soit, disons qu’à la fin de celui-ci, vous apprendrez quelque chose qui vous donnera forcément envie de poursuivre la lecture (très bon cliffhanger, oui je sais j’aime bien ce mot là).

Graphiquement c’est superbe, le dessin est maîtrisé, et en parfaite adéquation avec l’ambiance (graphisme très sombre, très dense, encrage marqué).

J’ai reçu depuis peu le second tome, que je vais lire sans plus attendre, enfin disons qu'il est dans la pile "à lire", qui augmente plus vite que je ne le voudrais.


Pour vous donner envie, voici un petit trailer très bien fait:


Bande annonce manga Sprite par bulles-et-onomatopees