Affichage des articles dont le libellé est aventure. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est aventure. Afficher tous les articles

lundi 13 février 2012

[Avis] La Bête du Lac tome 1 "Le Gardien" par Lapierre et Boutin-Gagné aux éd. Glénat Québec

L'histoire nous embarque pour Lac-à-l'Ombre, petit village isolé au fond des terres forestières québecoises enneigées, à une époque qui pourrait sembler être le début du XXème siècle. On y fait la connaissance d'Ovide, inquiet suite à la disparition de son frère jumeau Gédéon, qui n'a pas pointé le bout de son nez depuis plus d'un mois. Au cours de recherches par ailleurs infructueuses, Ovide retrouve le chien de son frère, à moitié mort de fin. Il ramène l'animal affaibli au village afin de lui apporter quelques soins, et tenant là enfin un indice sérieux, il décide de le mettre à contribution. Le chien, visiblement perturbé et apeuré à l'idée de repartir à l'aventure loin du village, lui permet de remonter une piste qui le mène au bord d'un lac gelé. Au milieu de celui-ci, il rencontre une demoiselle un peu dévêtue, baignant à moitié dans l'eau, bravant des températures pour le moins glaciales. Vous l'aurez deviné, il s'agit de la sirène présente sur la couverture ! Passé la surprise et après une discussion avec elle, Ovide apprend ce qu'il est advenu de son frère, dont le destin semblerait avoir été scellé par le maître des lieux: un gigantesque monstre lacustre...

(c) Lapierre / Boutin-Gagné / Glénat Québec
Voilà enfin une histoire à l'ambiance originale. J'avais envie d'un album qui change un peu, qui lorgne plus vers le fantastique, le vrai. Et c'est en cherchant parmi les titres parus récemment que je suis tombé sur ce premier tome aux origines québecoises. Je me suis dit que cela serait une occasion d'être un peu dépaysé, et je n'ai pas été déçu.

Il existe au Québec (comme partout ailleurs dans le monde), pas mal de légendes mettant en scène un monstre qui soit-disant hanterait les eaux du lac du coin. Les plus connus sont visiblement les monstres du Lac Pohénégamook (exercice de diction: répétez "Pohénégamook" 5 fois d'affilée sans vous planter :D), ou encore le dragon du Lac Memphrémagog. C'est de cette mémoire collective que François Lapierre s'est inspiré pour son scénario.

Alors certes, j'aurais aimé que l'histoire entre un peu plus vite dans le vif du sujet, non pas que l'on s'ennuie, pas un seul instant, mais on a l'impression qu'au début il y a plusieurs faux départs avant que cela ne démarre franchement. Malgré tout, pour un premier tome, on a un album qui raconte vraiment quelque chose. Et ça de nos jours, c'est une grande qualité. Il y a peut-être aussi un peu trop de personnages, et on se demande d'ailleurs si cette quantité ne sert pas un peu de chair à canon (faut bien lui donner à bouffer, à la Bête du Lac :D). Mais tout cela se tient, et les personnages centraux sont intéressants et bien étudiés. L'histoire prend de l'ampleur petit à petit, pour s'accélérer grandement à la fin, et nous laisser sur une attente alléchante. Mission accomplie !

Côté dessin, j'ai beaucoup apprécié le style graphique de l'auteur, une sorte de croisement lointain à mi-chemin entre Mignola et Loisel. c'est le point fort de cet album. J'apprécie tout particulièrement les planches dont le trait est plus fin, à l'image de la couverture, ou encore la petite histoire bonus (qui semble avoir été dessinée il y a plus longtemps). La grosse bestiole est bien réussie également. J'ai juste un bémol sur certaines cases dont le dessin apparaît plus gras, un peu comme si cela avait été zoomé ou agrandi. Mais cela reste anecdotique et rare. C'est en tout cas un auteur très prometteur, qui sort d'ailleurs bientôt un nouvel album chez Soleil, "Brögunn", dont la couverture n'est pas sans rappeler celle de la Bête du Lac dans sa mise en scène ;).

(c) Lapierre / Boutin-Gagné / Glénat Québec

En résumé:
A l'heure où il est difficile de trouver un premier tome qui sort du lot, il est intéressant de jeter un œil à cette nouvelle série aux qualités certaines, d'autant que les dernières pages augurent d'un second tome palpitant, le scénariste nous dévoilant un élément de mystère sur les origines de la bête. Le tome 2 sera donc celui de la confirmation du potentiel contenu dans les promesses de cette introduction réussie.



jeudi 15 septembre 2011

[Avis] Fragment T.1 de Takahashi aux éditions Delcourt

L'histoire de Fragment nous emmène dans un minuscule royaume encerclé par une muraille montagneuse infranchissable. Ce petit pays vit sous la menace d'être un jour enseveli par une neige qui ne cesse de tomber. Le soleil n'étant, littéralement, plus qu'une légende, il y a peu de chance qu'elle fonde un jour... Ce monde est divisé en deux parties, sobrement intitulées "Monde d'en haut" et "Monde d'en bas". Le pouvoir y est disputé par le Palais d'un côté, et la "Junte" de l'autre.

Le premier tome débute par l'attaque d'un train de marchandises du Palais par la Junte, à la recherche d'un "presköm". Il s'agit d'une personne à qui, en quelque sorte, il manque un fragment de la personnalité (cela peut se manifester, par exemple, par l'absence d'un certain type de sentiment). A la suite de l'attaque, le train explose, laissant derrière lui un incendie qui brûle toujours une année plus tard...

Nous faisons alors connaissance avec Icolo, petite princesse déchue agée de 13 ans. Elle vit avec son petit frère Mataku et sa grand-mère l'intendante Shah (aussi appelée Mémé), qui les élève depuis la disparition encore trouble de leurs parents. Icolo a aussi la particularité d'être une "presköm". Ils habitent une humble maisonnette située dans le "Monde d'en Haut". Afin d'assurer son statut de princesse et pour payer son éducation, Icolo effectue des tâches ménagères pour le compte des Conseillers, qui ont pris les rênes du pouvoir, et du Palais, en l'absence du Roi et de la Reine. C'est le monde à l'envers, en somme.

Tout bascule lorsqu'un étrange garçon fait brusquement irruption dans la maison, poursuivi par des hommes armés faisant partie de la "Junte". Ces derniers mettent à sac l'habitation pour retrouver le jeune fuyard, qui est lui aussi un presköm. Icolo fait donc connaissance de cet inconnu, dont la mémoire flanche tellement qu'il ne sait pas trop qui il est, et pourquoi il est poursuivi.
De fil en aiguille, pour mettre son petit frère à l'abri de la Junte menaçante, Icolo se voit fuir en compagnie du jeune garçon, en direction du "Monde d'en bas", accompagnée de la mascotte de la famille, un sorte de poupée-chat qui vole (sic), très bavarde, prénommée Noiraud. Tous ensemble se lancent dans un grand voyage vers l'inconnu, dans un monde froid et hostile... 

Dans la post-face, qui aurait certainement gagné à figurer, paradoxalement, en préambule, l'auteur prévient que c'est son premier manga destiné aux enfants. Il précise aussi que, bien que sachant comment il terminera l'histoire, il ne sait pas trop comment il cheminera dans son récit... C'est assez fidèle à ce qu'on ressent à la lecture de premier volume de Fragment. C'est très enfantin, malgré les thèmes abordés qui sonnent plutôt adultes, au point qu'on a souvent l'impression que les dialogues sont un poil niais, digne d'un RPG japonais infantilisant ;). Mais c'est aussi très confus, on a souvent du mal à saisir l'action, c'est assez brouillon. L'omni-présence des dialogues en rajoute à ce phénomène, couvrant régulièrement les trois-quarts des illustrations, parfois pour ne rien dire (saleté de chat volant qui la ramène toujours)...

En dépit de ces défauts, il subsiste un je-ne-sais-quoi qui titille le lecteur. L'ambiance est réussie, avec cet aspect "conte" que confère l'auteur à son univers, onirique à souhait. Le graphisme, bien qu'utilisant un peu trop souvent les personnages en SD (RPG jap', je vous dis !), est assez joli, avec un trait fin original, et des décors magnifiques, même s'ils sont rares...

Le monde dans lequel se déroule ce manga est assez intéressant aussi, Takashi en a travaillé le background, et nous distille des informations tout au long de l'histoire. On sent qu'il y a un potentiel, et qu'on pourrait bien avoir quelques bonnes surprises avec ces mystérieux "presköm".

Bref, une fois n'est pas coutume, attendons la suite pour infirmer ou confirmer cette impression !


Note finale:
Un premier tome confus et attrayant à la fois, vraiment très agréable à l'oeil. Il y a du potentiel, mais il faudra plus de clarté, pour que le scénario se révèle intéressant par la suite. Et si l'auteur pouvait également tailler un peu dans les dialogues, ça serait un plus !

mardi 13 septembre 2011

[Avis] Dossier A T.7 "Les Anciens Accusateurs" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Comme je le disais dans mon précédent billet sur la série, le tome 6 m'avait énormément déçu. Une lecture passablement ennuyeuse commençait à me faire douter que la quête de l'Atlantide pour laquelle Iriya parcourt le monde puisse aboutir un jour.

Heureusement, ce nouvel opus redresse la barre !

On y retrouve Iriya, qui termine son enquête sur le Lapin Rouge, une légende japonaise qui le met sur la piste d'un "atlantologue" nippon parti en Hongrie pendant la seconde guerre mondiale. Ce dernier pourrait bien avoir fait d'énormes découvertes en rapport avec l'emplacement de l'Atlantide. Mais dans l'ombre, l'organisation du "Vieux de la Montagne" veille à ce que personne ne s'approche trop près de la découverte de l'Atlantide depuis des millénaires. Et Iriya commence à se faire menaçant pour l'organisation...

C'est l'occasion pour les auteurs de nous replonger à fond dans l'aventure. Cette fois-ci, la menace du "Vieux de la Montagne" se fait plus sérieuse, et certains passages du manga lorgnent sur le thriller, au grand plaisir du lecteur. Notamment avec un séquence qui se déroule dans un hôtel, et que les auteurs ont particulièrement bien construite.

Au final, l'intérêt est relancé, même si au fond de nous, on ne peut s'empêcher de penser qu'Iriya a bien du mal à concrétiser ses recherches, et que ça traîne un peu...


Note finale:
Un tome qui renoue avec l'action, grâce à un ennemi qui se fait beaucoup plus présent et menaçant. L'intrigue s'étoffe, et dévoile encore quelques pistes supplémentaires sur l'emplacement de l'Atlantide.

mardi 30 août 2011

[Avis] Dossier A T.6 "Le Lapin Rouge" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Et merde (oups ça m'a échappé): je suis déçu !

Après la belle montée en puissance du précédent tome, les attentes ne sont pas comblées. L’histoire de Venise se termine en eau de boudin, avec en plus une ellipse qui nous laisse sur notre faim.

Avec le retour d’Iriya au Japon débute une autre recherche, cette fois-ci sur les terres même du Pays du Soleil Levant.

Autant on sent que le fond de cette nouvelle étape de notre héros est intéressant et original, autant la mise en image, le découpage choisis par les auteurs sont confus. On comprend l’effet recherché, mais la lecture est fastidieuse. On se perd dans les méandres des flashbacks, il faut se concentrer et parfois revenir quelques pages en arrière pour comprendre le récit.

Au final, on reste sur un sentiment mitigé, qui j’espère s’envolera à la lecture du prochain volume. 

[Je n’ai pas pour habitude de poster des avis négatifs, car même si je lis des choses qui ne me plaisent pas, je laisse le soin aux haters de donner leurs avis sur le web. Généralement, je ne parle que de ce que j’ai aimé. Je fais donc une petite exception, mais c’est aussi parce que globalement j’aime la série Dossier A. Alors c’est comme si une petite note négative ne comptait pas ;).]


 Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

jeudi 25 août 2011

[Avis] Dossier A T.5 de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt



Je suis bien content d’avoir donné sa chance à ce manga.

Le rythme de croisière est désormais atteint, et on retrouve avec plaisir nos archéologues à la recherche de l’Atlantide.

Dans ce cinquième tome, tous les ingrédients d’une bonne histoire sont réunis. Archéologie, course-poursuite, background historique… Et surtout des révélations sur l’organisation du “Vieux de la Montagne”, avec la découverte d’un ennemi implacable, prêt à tout pour veiller sur l’Atlantide.

Les auteurs nous emmènent de la Sardaigne à Venise, sur les traces d’indices que trouve Iriya, et c’est comme si le monde entier regorgeait d’artéfacts liés à l’Atlantide, prétexte à nous faire découvrir des décors documentés et très bien représentés.

Ce manga a vraiment un ton particulier, c’est certains qu’il ne plairait pas à tous, mais les amateurs de BD ésotériques devraient s’y retrouver. C’est un peu le Triangle Secret façon soleil levant ;).


Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

mercredi 25 mai 2011

[Avis] Dossier A T.4 "L'Ile de Yuriwaka" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt


On va faire rapide: l’histoire continue sur sa lancée, l’intérêt est toujours là, et on en apprend un peu plus sur la recherche de l’Atlantide.

Ce manga commence à prendre l’ampleur qu’on attend de lui, et je place beaucoup (trop ?) d’espoir dans la suite.

Je suis vraiment impressionné par la capacité du scénario à nous présenter toutes ces théories sur l’Atlantide, cela a dû être un boulot incroyable à réaliser pour Takashi Nagasaki (ici sous le nom de Garaku Toshusai). 

En attendant le tome 5 (en commande), je vais faire un petit break, et lire un peu de BD de chez nous pour changer ;).


Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1. 

vendredi 29 avril 2011

[Avis] Dossier A T.3 "Les Poèmes de Solon" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

J’ai profité de quelques rayons de soleil pour m’installer en terrasse, au bord de la mer, tout en bouquinant le troisième volume des aventures d’Iriya Shuzo, notre vendeur d’antiquité, accessoirement archéologue à ses heures perdues.

Enfin, cela monte en puissance ! C’est le premier tome où on a vraiment l’impression de lire un manga orienté archéologie, avec la découverte d’un palais sous-terrain en Grèce, qui pourrait bien être lié à l’Atlantide.

J’ai d’abord eu l’impression que cet opus commençait mal, avec encore une digression. Mais celle-ci s’avère utile à la progression de l’histoire, et amène un personnage secondaire intéressant et original, lui aussi à la recherche de l’Atlantide (même si ce n’est pas par vocation).

Le duo Garaku Toshusai / Osamu Uoto continue de livrer une série ultra-documentée, à tel point qu’on a du mal à discerner le vrai du faux, contribuant au sentiment de véracité qui habite le scénario.


J’ai maintenant hâte de passer au volume 4, que j’avais aussi stocké d’avance...

Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

mercredi 20 avril 2011

[Avis] Dossier A T.2 "L'Eglise du Feu Eternel" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Je ne fais pas dans l’originalité, puisque j’ai logiquement enchaîné avec la suite.

Ce second tome reste aussi sympathique que le premier, mais ne parvient pas à décoller.

Je suis resté sur une impression de trop peu à la fin du volume, fin qui d’ailleurs appelle à peine à lire le suivant.

Malgré tout, cela reste un manga agréable et dépaysant, et on sent que la trame de fond a vraiment du potentiel.

J’espère beaucoup que cela va devenir sérieux dans les volumes suivants, parce qu’il ne faudrait pas que cette série s’enlise déjà dès le départ, surtout avec un sujet pareil.

En tout cas, là encore c’est très bien documenté, je trouve juste qu’il y a trop de digressions, et que l’auteur oublie souvent d’aller à l’essentiel.

Je croise les doigts pour le volume suivant ;).


Retrouvez une plus grande présentation avec la chronique sur le tome 1.

vendredi 1 avril 2011

[Avis] Dossier A T.1 "Le Continent Perdu" de Uoto & Toshusai aux éditions Delcourt

Tout d'abord, le pitch (évasif, à mon avis) tiré du site d’Akata (Delcourt): 

L’Atlantide, continent mythique à l’origine d’une grande civilisation disparue sous les flots selon Platon, a toujours fait l’objet de recherches acharnées par de nombreux archéologues. Un projet grandiose, mais sans doute un peu fou, de retrouver cette civilisation antique vient d’être impulsé par Whilhelm Endre, un homme d’affaire autrichien d’origine hongroise. Mais peu de temps après, Endre est assassiné dans d’étranges circonstances…

Je découvre ce manga avec un peu de retard il est vrai, mais il faut dire que ces derniers temps je suis redevenu plus actif côté BD, un monde que j’avais délaissé quelques années (enfin j’en lisais toujours bien entendu, mais beaucoup moins qu’avant). Je vous expliquerai certainement pourquoi un peu plus tard d’ailleurs.

Bref, revenons à nos moutons.

J’ai toujours adoré, comme beaucoup, les histoires tournant autour de l’Atlantide. Il s’agit d’un des plus vieux mythes au monde, et a fait l’objet d’un nombre incroyable d’écrits en tout genre. Il est même dit qu’il s’agit du second thème, après la Bible, à avoir fait autant l’objet de publication littéraire, c’est pour dire.
Donc, dans ma recherche de titres tournant autour du fantastique et de la science-fiction, je suis tombé sur Dossier A. “A” pour Atlantide, certainement (je sais, je suis trop perspicace).

A vrai dire, avec des couvertures aussi ratées, je serais certainement passé à côté en librairie. Les jaquettes ne permettent pas de savoir le thème abordé par ce manga, alors à moins de le feuilleter, difficile de remarquer cette BD perdue au milieu de la production actuelle.

Concernant le manga en lui-même, disons qu’à la sortie de ce premier opus, j’ai un avis mitigé. En fait, j’ai beaucoup aimé, globalement. Mais certains détails m’ont chagriné.

On peut déjà dire que le scénario est super documenté. Trop peut-être. Il y a parfois un côté un chouillat trop pédagogique dans les dialogues. L’avantage, c’est que les auteurs ont vraiment travaillé leur histoire, et ne prennent pas le sujet à la légère. Cela confère un côté assez sérieux au récit, et finalement on n’a pas l’impression de lire du grand n’importe quoi sur l’Atlantide. C’est quand même déjà pas si mal, avec un peu de recul.

Par contre, l’histoire prend un peu trop de détours par moment. Le personnage principal a des fois un côté “bon samaritain” agaçant, et on le sent prêt à sauver la veuve et l’orphelin à chaque coin de rue. Ce n’est pas sans rappeler le personnage principal de Monster (ce très cher Dr Tenma). Ca tombe bien, apparement le sieur Garaku Toshusai serait le responsable éditorial de Urusawa…

Ceci dit, ces digressions ont quand même l’avantage de brosser le portrait de personnages qui deviennent attachants car on les voit dans d’autres situations, et ça approfondit un peu leur background.

Disons que la matière est là, il y a de quoi faire une grande série, et j’ai quand même eu bien envie de lire la suite à la fin de ce premier tome. Sachant que je suis très difficile, c’est plutôt bon signe.

L’aspect graphique, quant à lui, peut être le point qui va rebuter beaucoup de d’amateurs de mangas. Pour ma part, j’ai trouvé ça franchement pas mal, à part le chara-design de l’héroïne, que je trouve tout bonnement affreuse. Mais là encore ça colle à l’histoire. Car d’une part elle incarne une étrangère par rapport aux japonais, ensuite parce que finalement on s’intéresse à elle pour autre chose qu’un éventuel côté bimbo qu’elle aurait pu avoir si le mangaka avait cédé à la mode de la jolie chercheuse de trésors… Alors passé un temps d’adaptation au dessin, on se plonge dans l’histoire pour de bon.

Pour conclure, je conseille donc de tester cette série pour les amateurs d’Histoire (un peu), de mystère (beaucoup) et surtout de mythes (passionnément). Vous ne serez pas déçu, pour peu que vous oubliiez le dessin si vous n’accrochez pas.